16 février 2018
Le terme n’est pas nouveau dans le milieu agricole, la recherche autour de tracteurs, moissonneuses ou autres machines tout électrique a du sens en terme d’impact écologique mais aussi sur le plan économique.
Les grands du secteur comme Fendt ou John Deere, commencent à développer des alternatives aux carburants traditionnels mais cela n’est pas sans problème. En effet, un tracteur va demander plus de puissance que votre simple automobile lorsqu’il commencera à labourer les sols ou charger des bottes de paille dans son exploitation.
Il est clair que le monde agricole vit une période complète de restructuration aussi bien dans sa manière de produire que dans son organisation quotidienne.
John Deere précurseur dans l’électrique
C’est lors du salon Agritechnica de 2007 que la firme au cerf a posé sur son stand le tout premier tracteur électrique : E-Premium. Pour fonctionner, ce tracteur dispose d’une génératrice de 20 kW simplement destiné à alimenter en énergie le compresseur ainsi que le ventilateur de refroidissement. On était encore loin d’un tracteur 100% autonome en matière de déplacement.
En 2009, John Deere réitère son exploit en présentant deux nouveaux modèles E-Premium en collaboration avec Amazone et Rauch qui, pour l’occasion ont apporté avec la machine deux engins agricoles repensés pour cohabiter ensemble. John Deere a démontré qu’il était possible d’avancer dans la voie de l’électrique mais le besoin de puissance est tellement important que le marché n’était pas encore prêt à envisager le futur sans des coûts d’investissement et de déploiement importants.
Deutz Fahr emboîte le pas et affiche son ambition électrique
La technologie progressant année après année, c’est en 2011 que le constructeur Allemand Deutz Fahr présente sur son stand du matériel agricole couplé au générateur électrique posé sur son tracteur 630 TTV.
Deutz présente également sa solution de ferme électrique qu’il prénomme « eHoftrac » dont l’ambition est de fournir en énergie l’ensemble des machines agricoles d’une ferme. Chaque prototype électrique chez Deutz affiche une autonomie entre 2h et 4h (ce qui est faible) avec un temps de recharge nécessaire de 6h à 8h.
Chaque tracteur dispose de 2 générateurs : le premier alimentant le mouvement de l’engin, le second actionnant les commandes hydrauliques afin de ne pas sur-solliciter le premier et le décharger top rapidement.
A l’époque chacune des batteries pesaient 200kg et les résultats constatés étaient sans équivoque. Malgré des temps de travail courts, les performances égalaient celles des tracteurs thermiques avec une réduction importante des besoins en énergie.
Fendt dévoile sont E100 : Full électrique
C’est en novembre dernier que la société Fendt a présenté son dernier tracteur 100% électrique avec une puissance de 50kW. Sa batterie au lithium est capable de délivrer une puissance de 100kW et se recharge soit sur une prise « forte » de 400 volts soit sur une prise à tension continue.
A moyen terme, l’industrie du machinisme tend à remplacer son parc par des engins plus propres et respectueux de l’environnement.
Chaque constructeur est conscient de la révolution en marche et du besoin de gommer la casquette de pollueur que peut avoir les grosses machines. La course à l’innovation est en marche et c’est à celui qui proposera la machine la plus éco-responsable et avec la plus performante en autonomie qui remportera les premières parts du marché à renouveler.