17 octobre 2016
Action de réduire une matière en particules très fines, un liquide en bruine ou un solide en poudre.
Les différentes gammes de pulvérisateurs
Dans le monde agricole, la pulvérisation est une action qui permet de réduire une matière en fines particules, un liquide en fines gouttelettes, ou un solide en poudre.
Pour cela l’agriculteur doit se doter de pulvérisateurs. Ces machines sont destinées au travail d’élagage des sols grâce aux :
- Pulvérisateurs portés,
- Pulvérisateurs trainés,
- Pulvérisateurs automoteurs.
Les modèles les plus utilisés pour les cultures sont les pulvérisateurs dits à jets projetés ou à pression de liquide. Ce liquide contenu dans une cuve est envoyé à la rampe composée d’orifices calibrés appelés « buses ». La montée en pression au niveau de la buse divise le liquide en gouttelettes qui sont projetés vers le bas. En règle générale, le liquide présent dans la cuve est appelé « bouillie ». C’est un mélange composé d’eau et de produits phytosanitaires que l’on disperse sur le sol. Il est important de s’équiper avant de diffuser le produits car ils sont dangereux pour la santé.
Pulvérisateur porté
Un pulvérisateur est un outil qui a pour objectif de désherber, de traiter les maladies et d’exterminer les insectes qui nuisent au bon développement des cultures.
Le pulvérisateur porté est un appareil que l’on fixe en hauteur sur le tracteur. Il à une capacité en moyenne de 1000 litres et au maximum 1500 litres. Il faut compter environ 200 litres par hectare. La largeur de rampe peut atteindre les 24 mètres selon certains modèles de pulvérisateurs portés.
Les points forts du pulvérisateur porté sont principalement le prix et sa forme compacte qui permet une meilleure conduite sur route et dans les champs. Le point négatif est quant à lui, lié à la capacité de volume de la cuve et à la largeur de travail qui sont assez limitées.
Les modèles à jets portés utilisés en arboriculture disposent en plus, d’une turbine produisant un courant d’air à proximité des buses disposées en arc de cercle. Ce courant d’air transporte les gouttelettes jusqu’au feuillage à atteindre. Les modèles pneumatiques possèdent une turbine fournissant un débit d’air élevé.
Pulvérisateur trainé
Les modèles de pulvérisateurs trainés sont des outils qui se fixent derrière le tracteur comme une remorque. Contrairement au pulvérisateur porté, le pulvérisateur trainé est montée sur des roues. Elle a une capacité en moyenne de 3000 litres et au maximum 6000 litres. La rampe de travail est beaucoup plus large, environ 36 mètres et le poids est beaucoup mieux répartit.
Les modèles trainés ont une autonomie plus importante que les portés mais leur maniabilité les destine aux grandes parcelles.
Pulvérisateur automoteur
Les modèles automoteurs possèdent, quant à eux, une grande autonomie et une grande maniabilité. Ils sont équipés d’un ou plusieurs essieux moteurs avec deux ou quatre roues directrices. Les rampes montées à l’avant facilitent la surveillance du chauffeur mais nécessite une cabine protégée et fermée (risque de pollution). Les rampes arrières diminuent elles les risques d’intoxication. On notera également que le dégagement sous le bâti est plus important que celui d’un tracteur ce qui permet d’intervenir dans les cultures hautes. En revanche en fonction des équipements sélectionnés, il faudra débourser entre 70 000 et 120 000 euros pour ce procurer un tel modèle.
Adaptez et contrôlez les buses
Les buses de pulvérisation sont des orifices calibrés dont le rôle est de diviser le liquide en gouttelettes (fines, moyennes ou grosses). La qualité de la pulvérisation dépend de la buse et de son utilisation. Elle peut être appréciée par :
- Le nombre de gouttelettes par cm2,
- Le diamètre des gouttelettes.
Pour apprécier la finesse d’un jet : on utilise plusieurs paramètres :
- D10
- D90
- D50
- NMD
Généralement, les fabricants de buses type ALBUZ, ayant des références comme la populaire buse AGZ 14131, donnent pour chacun de leurs modèles la courbe avec la VMD (diamètre médian de volume) idéale. Chaque buse affiche une pression moyenne allant d’une valeur minime à une valeur extrême.
Il existe plusieurs types de buses :
- la buse à fente : offrant un jet plat utilisée pour les herbicides,
- la buse à turbulence : offrant un jet de forme conique constitué de très fines gouttes via des pressions plus élevées de l’ordre de 5 barres,
- la buse tri-filets : munie de 3 orifices calibrés donnant 3 jets continus dirigés vers le bas,
- la buse miroir : disposant d’une surface incurvée à la sortie de l’orifice offrant un jet large et plat pour apporter de l’engrais liquide localisé,
- la buse centrifuge à disque vertical mise : effectue une pulvérisation à bas volume (25 L/h).
Règles de sécurité autour de la pulvérisation
Normes de sécurité
Sur la base de la directive européenne 98/37/CEE de 1998, appelée « directive machines », tout matériel commercialisé doit avoir un marquage CE et le constructeur doit fournir un certificat de conformité. La norme NF EN 907 de juillet 1997 définit spécifiquement les points à respecter sur les pulvérisateurs et complète les obligations générales liées aux phénomènes dangereux applicables à l'ensemble des matériels (EN 1553 de 1999).
Le respect des normes EN 907 et EN 1553 permet aux constructeurs d'être en conformité avec la « directive machines ».
Normes environnementales
Une norme référencée EN 12761 définit les prescriptions pour la conception des pulvérisateurs dans le but de réduire les risques pour l'environnement.
La nouvelle directive 2006/42/CE relative aux machines qui est entrée en vigueur le 6 juin 2006 s'appliquera à compter du 29 décembre 2009 et un amendement à cette nouvelle directive est prévu pour intégrer un volet environnemental. Les constructeurs devront répondre aux exigences essentielles de santé et de sécurité relatives à la conception et à la construction de leurs machines, ainsi qu'aux exigences environnementales définies dans cette norme.
Aujourd'hui la norme EN 12761 concerne des recommandations en matière de protection de l'environnement. L'évolution des textes réglementaires risque de rendre son respect obligatoire.
Parallèlement à ces normes, plusieurs textes réglementaires imposent de respecter un certain nombre de mesures liées à l'utilisation des produits, afin de prendre davantage en compte les problèmes environnementaux :
• l'arrêté du 12/09/06 définit les conditions de remplissage de la cuve du pulvérisateur, les conditions d'application des produits phytosanitaires et la gestion des effluents (fonds de cuve, eaux de nettoyage et bouillies non utilisables).
• la Loi sur l'eau (Journal Officiel du 31/12/06) rend obligatoire le contrôle des appareils de pulvérisation tous les 5 ans.
• le décret du 01/12/08 précise les modalités d'application de ces contrôles ainsi que les obligations de réparations éventuelles.
Crédit Photo Flikr : Fotokostic